Accord du participe passé

12:57:00 Unknown 0 Comments


Accord du participe passé
Le participe passé s'accorde selon des règles précises : la nature de l'auxiliaire (etre ou avoir), la nature du complément d'objet, sa place dans la phrase...
Attention aux particularités du participe passé des 
verbes pronominaux, de certains verbes (coûter,valoir..) ou expressions (laisser + infinitif, faire + infinitif...), qui sont également expliquées dans ce chapitre.
2.     » A. Règle générale
Quand il est employé comme 
adjectif épithète ou attribut, le participe passé s'accorde en genre et en nombre avec le sujet auquel il se rapporte.
Exemple : un être aimé / des tâches finies
3.     » B. Exceptions
1. Accord de ci-joint, ci-inclus
4.     1.1. Ci-joint, ci-inclus ne s'accordent pas quand ils sont utilisés comme adverbes, le plus souvent en début de phrase.
Exemples : Ci-joint le document / Ci-inclus la documentation / Vous trouverez ci-inclus le double du dossier.
1.2. Ci-joint, ci-inclus s'accordent lorsqu'ils sont utilisés comme 
adjectifs épithètes ou attributs du nom.
Exemples : La lettre que vous trouverez ci-jointe. / Les factures que vous trouverez ci-incluses. / Je vous adresse ces deux contrats ci-joints.
5.     2. Accord de excepté, y compris, passé, vu, non compris
6.     2.1. excepté, y compris, passé, vu, non compris sont invariables s'ils précèdent le sujet qu'ils qualifient.
Exemple : Tout est délicieux, excepté la soupe.
7.     2.2. Ils s'accordent s'ils suivent le sujet auquel ils sont rattachés.
Exemple : Tout est délicieux, la soupe exceptée
Le participe passé employé avec le verbe être ou avec un verbe d'état (paraître, sembler, demeurer, devenir, rester, ...) s'accorde en genre et en nombre avec le sujet.
Exemple : La lumière est allumée. / La lumière reste éteinte
» A. Si le C.O.D. est placé après le participe passé
Le participe passé employé avec le verbe avoir ne s'accorde pas avec son C.O.D. lorsque ce C.O.D. est placé après le verbe. 
Exemple : Les petits enfants ont cueilli des fleurs. 
-> Le 
C.O.D. "des fleurs" est placé après le participe passé. -> Pas d'accord du participe passé.
» B. Si le C.O.D est placé avant le verbe
Le participe passé employé avec le verbe avoir s'accorde avec son C.O.D. seulement si lecomplément d'objet direct (C.O.D.) est placé devant le verbe. 
Exemple : Les fleurs qu'ils ont cueillies étaient ravissantes.
-> Le 
C.O.D. "Les fleurs" est placé devant le participe passé. -> Accord du participe passé en genre et en nombre avec le C.O.D. (féminin pluriel).
Pour savoir si le participe passé s'accorde ou non, il faut identifier le sujet du verbe à l'infinitif. 
» A. Le sujet fait l'action indiquée par l'infinitif
Si le sujet fait l'action indiquée par l'infinitif, le 
participe passé s'accorde.
Exemple : Corinne, que j'ai observée coudre.
-> C'est Corinne qui réalise l'action de coudre. 
-> On accorde donc 
le participe passé qui précède l'infinitif.
» B. Le sujet subit l'action indiquée par l'infinitif
Si le sujet subit l'action indiquée par l'infinitif, le 
participe passé ne s'accorde pas.
Exemple : La musique que j'ai entendu jouer. 
-> La musique est jouée, mais elle ne "joue" pas. 
-> La musique n'est pas le sujet du verbe jouer.
-> Pas d'
accord du participe passé qui le précède
Si le participe passé fait est placé devant un infinitif, alors il reste invariable et ne s'accorde pas avec son sujet, même si celui-ci est placé devant. 
Cette règle s'applique avec l'auxiliaire 
avoir, et avec l'auxiliaire être dans le cadre d'une forme pronominale.
Exemples avec l'auxiliaire avoir : Elle les a fait déjeuner. / La quiche que j'ai fait cuire.
Exemple avec l'auxiliaire être : Les tricheuses se sont fait gronder
Pour l'accord du participe passé laissé devant un infinitif, les avis sont partagés : certains estiment que ce participe passé reste invariable (comme pour la règle qui s'applique au participe passé fait devant un infinitif), d'autres optent pour son accord en genre et en nombre avec son sujet.
Exemple avec l'auxiliaire avoir :
La jeune fille que j'ai laissé(e) conduire.
Exemple avec l'auxiliaire être (forme pronominale) :
Elle s'est laissée grossir. -> Elles est le sujet de grossir - > Accord.
Elles se sont laissé convaincre. -> Elles n'est pas le sujet de convaincre. -> Pas d'accord.
Remarque : Si l'on suit les recommandations du Conseil supérieur de la langue française de 1990 (nouvelle orthographe), on n'accorde plus les participes « fait » et « laissé » suivis immédiatement d'un infinitif.
Dans ce cas complexe, le participe passé reste invariable si son C.O.D. est le verbe à l'infinitif. Si l'infinitif n'est pas le C.O.D., le participe passé s'accorde. 
Exemples : les chaussures qu'on lui avait laissées à ressemeler -> on lui avait laissé quoi ? des chaussures à ressemeler
» A. Si en est C.O.D. 
Si en est 
C.O.D., on considère alors qu'il n'a ni genre, ni nombre. Le participe passé qui le suit ne s'accorde pas. 
Exemples : Des bonbons ? Il en a mangé beaucoup ! / De ces bonbons, combien en avez-vous mangé? / De ces bonbons, j'en ai beaucoup mangé.
» B. Si en est C.O.I. 
Si en est 
C.O.I., il peut alors être supprimé sans affecter le sens de la phrase. Le participe passé s'accorde alors avec son C.O.D..
Exemple : Ce manteau a eu un grand succès commercial : les copies qu'on en a faites sont nombreuses.
Il faut d'abord identifier le C.O.D. et accorder ensuite le participe passé avec le C.O.D. 
Exemples : 
La livraison de courses que j'ai réceptionnée. -> J'ai réceptionné quoi ? -> COD : la livraison
Le tas de vêtements que j'ai salis. -> J'ai sali quoi ? -> COD : les vêtements
Le peu d'énergie qu'il m'a donnée m'a redonné confiance. -> Il m'a donné quoi ? -> COD : de l'énergie. (Le "peu" exprime juste une quantité)
Le peu de reconnaissance qu'il a manifesté m'a déçu. -> Il a manifesté quoi ? -> COD : peu de reconnaissance
» A. Verbes intransitifs au sens propre 
Ces verbes ont la particularité d'être intransitifs au sens propre, donc avec un participe passéinvariable. Il sont alors accompagnés de compléments circonstanciels, à ne pas confondre avec desC.O.D. 
Exemples : 
Les quatre mille euros que cette réparation m'a coûté. -> Combien m'a coûté la réparation ?
La fortune que ces achats ont valu. -> Combien ont valu ces achats ?
Les kilos que ce paquet a pesé. -> Combien de kilos a pesé ce paquet ?
Les heures que j'ai couru. -> Combien d'heures...?
Les quarante années que j'ai vécu. -> Combien d'années... ?
» B. Verbes transitifs au sens figuré
Ces verbes peuvent aussi être transitifs au sens figuré. Dans ce cas, il y a bien accord du participe passé, si le C.O.D. est placé avant le verbe. 
Exemples : Les sacrifices que cet achat a coûtés. / Les risques que j'ai courus. / Les vacances exceptionnelles que j'ai vécues.
Le participe passé d'un verbe impersonnel est toujours invariable.
Exemples : Quelle patience il nous a fallu! / Quelle chaleur il a fait !
» Les cas d'accord 
1. 
Le participe passé s'accorde avec le sujet du verbe, lorsque le sujet fait l'action sur lui même.
Exemples : Ils se sont aperçus de leur erreur. / Ils se sont lavés. / Ils se sont battus.
2. Le participe passé s'accorde avec son son C.O.D en genre et en nombre lorsque le C.O.D. précède le verbe (même règle qu'avec l'auxiliaire avoir).
Exemples : les mains qu'ils se sont lavées / les lettres qu'ils se sont écrites/ les billets qu'ils se sont répartis.
» Les cas de non-accord 
1. 
Le participe passé ne s'accorde pas lorsque C.O.D. suit le verbe. 
Exemples : Ils se sont lavé les mains. / Ils se sont écrit des lettres./ Ils se sont réparti tous les billets.
2. Le participe passé ne s'accorde pas lorsque le verbe pronominal réfléchi ou réciproque admet un C.O.I.
Les 
participes passés des verbes suivants sont invariables :
se plaire, se complaire, se déplaire, se rire, se convenir, se nuire, se mentir, s'en vouloir, se ressembler, se sourire, se suffire, se survivre.
Exemples : Ils se sont plu. / Ils se sont déplu dans cet appartement. / Elles se sont ri de son erreur
Le participe passé du verbe bénir a deux formes : bénit(e) et béni(e).
» Bénit, bénite
Ne s'emploie que comme épithète quand il s'agit d'une bénédiction religieuse et ne concerne que des objets. 
Exemples : le pain bénit / de l'eau bénite
» Béni, bénie
Exemple : cette enfant a été bénie par le prêtre.


10 conseils pour apprendre le français !

Kató Lomb (née à Pécs le 8 février 1909 et morte à Budapest le 9 juin 2003) était une traductrice, linguiste et interprète hongroise.
Elle a appris 17 langues (!) tout au long de sa vie.
Comme elle était plutôt expérimentée dans ce domaine, elle nous a laissé les 10 commandements de l’apprentissage d’une langue étrangère :



1. Pratique tous les jours
Pas le temps ? Mais si, voyons.
Il suffit par exemple de se lever un tout petit peu plus tôt tous les jours et de se lancer dans un monologue de 10 minutes.

2. Si ton enthousiasme fléchit, ne force pas, n’abandonne pas tout mais bascule.
Ex : Tu apprends le français et n’en peux plus de cet article et de chercher dans le dictionnaire. Fais une pause en écoutant une chanson francophone que tu apprécies.

3. N’apprends pas de mots isolés. Ne les laisse jamais seuls.
Il vaut mieux apprendre directement des groupes de mots ou des phrases.

4. Note des éléments de phrases dans la marge des textes que tu lis.
Ils formeront autant d’éléments complets à réutiliser lors des prises de paroles ou lors d’une rédaction.

5. Lorsque tu es fatigué(e), utilise le divertissement pour continuer d’avancer
On peut toujours être en train de pratiquer linguistiquement : par exemple, traduire une publicité dans le bus.

6. Mémorise seulement le contenu qui a été corrigé par un enseignant.

7. Mémorise les expressions idiomatiques à la première personne du singulier.
Cette habitude a deux avantages : ne pas tergiverser dans la prise de notes et rendre facilement utilisable l’expression pour plus tard.

8. Sois convaincu(e) que tu es fort(e) en langue ! Quand, ça ne marche pas, c’est que les connaissances sont en train de se construire, de faire leur chemin, de se mettre en place !

9. Ne crains pas les erreurs, parle. Parle en demandant à ton interlocuteur de te corriger. Dis-lui que tu apprécies le fait d’être corrigé(e), que tu ne seras pas vexé(e).

10. Une langue étrangère est un château. Il faut l’attaquer de toutes parts, et avec toutes les armes : la radio, les conversations, les manuels, le ciné, le journal, la télé, la radio !